Les personnes et organisations figurant sur cette liste «sont liées au Qatar et sont au service d'un programme politique suspect du Qatar», annonce un communiqué commun à l'Arabie saoudite, aux Emirats, au Bahreïn, et à l'Egypte.
Cela démontre que le Qatar «affirme d'un côté lutter contre le terrorisme alors que d'un autre il soutient, finance et héberge des organisations terroristes», ajoute la même source.
59 personnes et 12 entités concernées
«D'un commun accord, les quatre pays ont répertorié sur cette liste 59 personnes et 12 entités», précise le communiqué, affirmant qu'ils «ne ménageront pas leurs efforts» pour les pourchasser.
Cette liste contient au moins deux noms, déjà connus par la communauté internationale, comme étant des financeurs du terrorisme et contre lesquels le Qatar avait pris des mesures, selon un récent rapport du département d'Etat américain.
Parmi ceux désignés sur cette liste comme étant soutenus par le Qatar, figurent des personnes ou des organisations originaires d'Egypte, du Bahreïn ou encore de Libye.
Le Qatar juge «sans fondement» la liste de «terroristes» publiée par l'Arabie
Le Qatar a rejeté les accusations «infondées» contenues dans la liste publiée dans la nuit par l'Arabie saoudite et ses alliés.
«Le récent communiqué publié par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte (...) confirme une nouvelle fois des accusations infondées», a réagi le gouvernement qatari dans un communiqué. Ces quatre pays ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques avec Doha.
La crise a éclaté le 5 juin lorsque l'Arabie saoudite, les Emirats, Bahreïn et l'Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha, l'accusant d'entretenir des liens avec «des organisations terroristes et des groupes sectaires cherchant à déstabiliser la région, parmi eux les Frères musulmans, Daesh et Al-Qaïda».
Ces pays, qui reprochent aussi au Qatar son rapprochement avec Téhéran, grand rival régional de Riyad, ont également imposé de sévères restrictions aériennes et fermé leurs frontières terrestres et maritimes avec le petit émirat gazier.
Après les attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-unis, l'Arabie saoudite avait elle aussi fait face à des accusations pour avoir toléré et même soutenu des groupes extrémistes.