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«De pures suppositions» : Poutine ne voit toujours pas de preuve de piratage russe des élections US

A l'occasion du Forum économique de Saint-Pétersbourg, le président russe est revenu sur les accusations d'ingérence et de piratage informatique russe lors de la campagne présidentielle américaine en 2016.

Lors de la 21e édition du Forum économique de Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine est de nouveau revenu sur les accusations de piratage russe de la campagne électorale américaine. A une question de la journaliste de la chaîne NBC Megyn Kelly, Vladimir Poutine a rappelé la faiblesse, selon lui, des conclusions du renseignement américain publiées jusqu'alors. «Avez-vous lu ces rapports ?», a-t-il demandé, ajoutant : «Moi, j'ai lu ce rapport [du renseignement américain dans sa version publique], il n'y a rien de concret. Il n'y a que des suppositions basées sur des suppositions.»

«Cela finit par sortir du cadre américain [...] et nuit aux relations internationales, à l'économie mondiale, aux questions de sécurité, à la lutte contre le terrorisme», a-t-il poursuivi. Selon le maître du Kremlin, les Etats-Unis essaient de régler des problèmes de politique intérieure avec les instruments de la politique internationale.

La journaliste, rappelant que le renseignement américain faisait valoir des traces telles que des adresses IP et des lignes de codes, Vladimir Poutine a opposé que tout était possible en matière informatique. «Les experts peuvent désigner le coupable qu'il leur plaît ; s'ils veulent, ça peut être votre fille de trois ans», a-t-il fait valoir. Il s'agit de faire de la Russie le pays responsable de la défaite d'Hillary Clinton, selon le président russe, qui a ajouté qu'en réalité, la campagne de Donald Trump avait simplement était plus efficace.

Alors qu'un procureur spécial a été nommé par le département de la Justice des Etats-Unis pour enquêter sur l'ingérence russe présumée dans l'élection présidentielle, Hillary Clinton persiste dans ses accusations. Selon la candidate malheureuse à la Maison Blanche, pas moins de «1 000 agents russes», selon elle, auraient travaillé à répandre de fausses informations sur les réseaux sociaux.

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