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Accusé de «trahison à la patrie», Yandex, le Google russe, a été perquisitionné en Ukraine

Le 29 mai, les services de sécurité ukrainiens ont annoncé avoir perquisitionné les locaux du moteur de recherche russe Yandex, qu'on ne peut plus utiliser depuis le territoire ukrainien depuis mi-mai. Il est accusé de «trahison à la patrie».

«Le Service de sécurité ukrainien (SBU) mène des perquisitions dans les locaux de la société russe Yandex à Kiev et Odessa», a déclaré le 29 mai Olena Guitlianska, porte-parole du SBU, sur sa page Facebook. Elle a ajouté que ces investigations étaient liées à des poursuites pour «trahison à la patrie» sans toutefois préciser quel était le rôle de Yandex dans cette affaire.

Asya Melkumova, responsable presse du groupe internet Yandex, l'équivalent russe de Google, a confirmé à RT dans une déclaration écrite que des perquisitions avaient eu lieu, précisant en outre qu'elle n'en connaissait pas les raisons. Elle a souligné que le groupe était prêt à coopérer avec les forces de l'ordre urkainiennes, ainsi qu'à leur fournir «toutes les informations concernant les activités [de Yandex] en Ukraine conformément aux procédures légales».

Yandex est un moteur de recherches sur internet très populaire dans les pays de l'ex-URSS et particulièrement en Ukraine. L'entreprise russe compte en effet plus de 11 millions d'utilisateurs mensuels dans le pays, où elle est implantée depuis 2005.

Mais depuis la mi-mai, l'accès à ce moteur de recherches, ainsi qu'à ses nombreux services sur internet et mobiles (actualités, cartographie, taxis) est interdit sur le territoire ukrainien en raison de sanctions controversées prises par le président Petro Porochenko. Ces dernières visent aussi des réseaux sociaux russes, tels que VKontakte et Odnoklassniki, qui comptent eux aussi des millions d'utilisateurs dans le pays. Non seulement l'accès à leurs services est bloqué, mais leurs actifs en Ukraine ont été gelés. Leurs opérations commerciales et financières sont en outre limitées.

Le 21 mai, la Russie avait annoncé qu’elle avait porté plainte contre l’Ukraine devant l’OMC, estimant que ces mesures violaient le droit du commerce international.

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