Le 26 mai, Hillary Clinton a donné un discours dans son ancienne université, le Wellesley College, une université privée, près de Boston, dans la Massachusets, réservée aux femmes et qui compte environ 2 350 étudiantes.
Candidate malheureuse lors de deux campagnes présidentielles, en 2008 et 2016, Hillary Clinton n'a pas prononcé le nom de Donald Trump, mais ses références n'ont pas échappé aux étudiantes de l'établissement, qui ont donné de la voix.
L'ancienne avocate a évoqué l'état de la société américaine l'année où elle a obtenu son diplôme, 1969.
«Nous étions furieux de l'élection présidentielle» qui avait eu lieu un an plus tôt où le candidat républicain Richard Nixon l'avait emporté, a-t-elle expliqué. «Un homme dont la présidence allait finalement s'achever dans la honte avec sa destitution pour obstruction à la justice», a-t-elle poursuivi.
Comparaison avec le scandale du Watergate et la démission de Nixon
Durant son second mandat, Richard Nixon a été impliqué dans le scandale du Watergate. A l'époque, des investigations menées par des journalistes et une longue enquête du Sénat américain avaient levé le voile sur des pratiques illégales de grande ampleur au sein même de l'administration présidentielle américaine.
L'affaire avait coûté à Richard Nixon la plupart de ses appuis politiques et le conduisit à démissionner le 9 août 1974 pour éviter une probable destitution.
Hillary Clinton a également rappelé qu'après la révélation du scandale du Watergate, Richard Nixon avait limogé le responsable de l'enquête désigné par le ministre de la Justice, pour tenter de faire dérailler les investigations le concernant.
L'ancienne candidate démocrate faisait là un parallèle avec Donald Trump, qui a limogé, le 9 mai, le directeur du FBI James Comey qui dirigeait l'enquête sur de possibles liens entre le gouvernement russe et l'équipe de la campagne Trump.
A un auditoire qui lui était tout acquis, Hillary Clinton a confié que les Etats-Unis étaient toutefois parvenus à traverser cette période difficile dans les années 1970.
«Des millions de citoyens ordinaires, particulièrement des jeunes», se sont battus, au début des années 1970, pour renforcer les droits des minorités, avec succès, a-t-elle ajouté.