Des bombardements aériens menés par les Etats-Unis dans la province de Deir-ez-Zor le 25 mai ont frappé le marché de la ville de Mayadeen, ainsi qu'un bâtiment de quatre étages qui a été complètement détruit, selon l'agence de presse gouvernementale syrienne Sana. Selon cette source, au moins 35 civils ont été tués et la plupart seraient des femmes et des enfants.
Un porte-parole de la coalition dirigée par les États-Unis a confirmé que ses forces avaient mené des raids aériens près de Mayadeen les 25 et 26 mai. Interrogé par RT, le responsable a affirmé que les résultats de cette frappe étaient «en cours d'analyse».
Selon Ammar Waqqaf, directeur de Gnosos, un groupe de réflexion britannique qui se concentre sur les crises au Moyen-Orient, la coalition dirigée par les États-Unis «est particulièrement gênée par l'avance de l'armée syrienne et de ses alliés, y compris la Russie et l'Iran, et se voit obligée d'ouvrir la voie aux forces qu'ils soutiennent le plus rapidement possible».
«Vu que États-Unis et leurs alliés de la coalition sont très pressés, ils ne vérifient pas assez scrupuleusement leurs manœuvres militaires [...] à cause de cela, le nombre de victimes civiles augmente de jour en jour», a-t-il ajouté.
Pendant ce temps, le haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme Zeid bin Ra'ad al-Hussein, a appelé toutes les forces agissantes en Syrie à faire davantage de distinction entre les cibles militaires légitimes et les civils lors de ses raids aériens visant contre l'État islamique.
«Le nombre croissant de morts et de blessés déjà causés par des raids aériens dans la province de Deir-ez-Zor et Raqqa montre que les précautions prises pour éviter ces victimes civiles a été insuffisantes», a déclaré le responsable le 26 mai à l'agence Reuters.
Le haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme faisait ainsi référence à des raids aériens réalisés à la mi-mai et qui avaient tué plus de 20 travailleurs agricoles, dont une majorité de femmes dans un village de l'est de Raqqa, ainsi que d'au moins 59 civils dans les zones résidentielles de la province de Deir al-Zor.
Les commentaires du haut commissaire interviennent un jour après que le Pentagone a reconnu que plus de 100 civils avaient été tués lors d'une attaque aérienne américaine en Irak en mars dernier, tout en accusant Daesh d'être l'auteur de la tuerie.
En effet, selon les explications de la défense américaine, un bombardement américain dans le quartier Al-Jadida de la ville de Mossoul aurait déclenché des explosions secondaires à partir de dispositifs mis en place par des combattants de Daesh.