Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a dénoncé le 21 mai dans un tweet les «attaques» formulées contre son pays par le président américain Donald Trump à Riyad. Il suggère que celles-ci sont liées la conclusion d'accords commerciaux historiques entre l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, portant notamment sur des équipements militaires.
«L'Iran, qui vient de tenir de vraies élections, est attaqué par le président des Etats-Unis depuis ce bastion de la démocratie et de la modération», a ironisé le chef de la diplomatie iranienne, en parlant de l'Arabie saoudite. «S'agit-il de politique étrangère ou de pomper 480 milliards de dollars [au royaume ?]», a-t-il interrogé.
En visite officielle en Arabie saoudite, le président américain a en effet accusé en des termes explicites l'Iran de soutenir le terrorisme – un point de vue également martelé par les autorités saoudiennes, à l'occasion de la réélection du président iranien Hassan Rohani.
Israël préoccupé par le contrat d'armements américano-saoudien
Ces contrats faramineux font également du bruit en Israël. Plusieurs ministres israéliens se sont dits préoccupés par la vente massive d'armes américaines à l'Arabie saoudite, affirmant qu'elle risquait de remettre en cause les rapports de force militaires dans la région, au détriment de l'Etat juif.
«C'est une question qui devrait vraiment nous préoccuper», a déclaré le ministre israélien des Infrastructures, de l'Energie et de l'Eau, Yuval Steinitz, en évoquant ces contrats, selon l'agence Reuters. «Des centaines de millions de dollars d'armement sont une chose pour laquelle nous devrions recevoir des explications», a-t-il également déclaré, d'après la presse israélienne, précisant que l'Arabie saoudite était un pays «hostile» et qu'il était nécessaire pour Israël de conserver un avantage militaire qualitatif sur Riyad.
Une inquiétude partagée par le ministre du Renseignement, des Transports et de l'Energie Yisraël Katz qui a également fait part de ses craintes de voir la supériorité de l'armée israélienne remise en cause au Moyen-Orient. Néanmoins, le ministre a salué le fait que la visite de Donald Trump dans la région contribue à la construction d'une large coalition contre l'Iran. Le président américain sera le 22 mai en Israël.
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