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Quand Donald Trump est débordé, sa fille Ivanka le remplace

L'influence d'Ivanka Trump à la Maison Blanche ne cesse de croître. Depuis le limogeage de l'ancien patron du site Breitbart, Steve Bannon, la laisse le représenter dans certaines réunions.

Ivanka serait-elle en train de devenir la «Première fille», à défaut de pouvoir parler de la «Première dame», de l'administration Trump ? Dans tous les cas, la fille du président a remplacé son père lors d'une réunion consacrée au trafic d'êtres humains et à l'esclavage, alors que le Congrès américain y consacre une semaine spéciale.

Donald Trump était pour sa part retenu par une cérémonie de remise de diplômes aux élèves officiers de l'Académie des gardes-côtes du Connecticut. Selon le pool de journalistes accrédités à la Maison Blanche, la fille aînée du président américain s'est exprimée devant des membres du Congrès, ainsi que des représentants d'associations. Un signe de l'importance qu'elle prend au sein de l'exécutif américain. Le 25 avril 2017, on a pu la voir aux côtés d'une Angela Merkel perplexe, parler de la place des femmes dans l'économie, lors d'une conférence du G20 consacrée à la question.

Conseillère non rémunérée, Ivanka Trump est devenue incontournable à la Maison Blanche. Surtout depuis que Steve Bannon, fondateur du site d'informations très droitier Breitbart News, directeur de la campagne de Donald Trump, puis conseiller spécial à la Maison Blanche, a été remercié par le président, le 5 avril 2017. Comme son mari, Jared Kushner, Ivanka Trump dispose d'un bureau dans l'aile ouest de la Maison Blanche, tout près du bureau ovale. 

Aussi lui est-il aisé de pousser la porte de son père. Ce qui s'est passé le 5 avril 2017, selon le fils du président, Eric Trump. Alors que Donald Trump était en train de regarder les images des médias mainstream de l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, Ivanka aurait fait irruption dans le bureau de son père, s'exclamant : «Tu ne peux pas laisser commettre ces atrocités».

Une version farouchement démentie par l'intéressée, laquelle a nié toute influence sur son père après que Donald Trump a ordonné, le 7 mai, le tir de 59 missiles de croisière sur la base syrienne d'Al-Chaayrate en représailles de ces bombardements chimiques, sans que l'implication du gouvernement de Damas soit prouvée.

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