«Un certain nombre d'organisations ont rapporté avoir été affectées par des attaques informatiques», a annoncé le service public de santé britannique (National Health Service – NHS), le 12 mai, dans un communiqué.
Des systèmes informatiques de plusieurs organisations du NHS, dont des hôpitaux, ont été touchés simultanément à travers le pays, avec un message apparaissant en pop-up et exigeant une rançon en échange de l'accès aux postes informatiques piratés.
«On nous a dit d'éteindre tous nos ordinateurs, le wifi et aussi nos téléphones. Aucun ordinateur ne fonctionne actuellement», ont déclaré à une journaliste de l'AFP deux employés de l'hôpital Saint Bartholomew, à Londres en fin d'après-midi.
Un porte-parole d'un autre hôpital londonien, le Barts Health NHS Trust, a expliqué avoir été dans l'obligation d'annuler des rendez-vous. «Les ambulances sont redirigées vers des hôpitaux voisins», a-t-il ajouté. Selon la BBC, ces cyber-attaques concernent des services de santé dans les villes de Londres, Nottingham et les comtés du Cumbria et du Hertforshire.
Le NHS a néanmoins précisé que cette attaque informatique n'était pas particulièrement dirigée contre le service public de la santé. «A ce stade, nous n'avons pas d'élément permettant de penser qu'il y a eu accès à des données de patients», a-t-il ajouté.
Une série de messages, attribués à un médecin et circulant sur les réseaux sociaux, a très vite mis en cause un ransomware, c'est-à-dire un virus permettant de crypter les données contenues sur un ordinateur, afin d'exiger de son propriétaire une rançon en échange d'une clé de décryptage.
Tout en soulignant que l'enquête ne faisait que commencer, le NSH a précisé que le virus informatique en cause serait un ransomware appelé «Wanna Decryptor».