Le 7 mai, «aux environs de 5h du matin le poste des forces armées nationales d'Almoustarat [...] a fait l'objet d'une attaque terroriste à la voiture piégée et au tir de roquettes. Le gouvernement déplore la mort de sept soldats ainsi que sept blessés», lit-on dans le communiqué du gouvernement malien du 8 mai.
Le bilan inclut aussi «la destruction de trois véhicules militaires et d'une ambulance», selon la même source, qui précise que «des renforts ont été dépêchés sur les lieux». Le gouvernement «condamne avec la dernière énergie cet acte barbare et lâche» et «réaffirme sa détermination à livrer une lutte implacable contre le terrorisme sous toutes ses formes».
Le précédent bilan, fourni à l'AFP le 7 mai par des sources militaires maliennes, faisait état de deux morts et huit blessés à Almoustarat, à environ 160 kilomètres par la route au nord de Gao, la plus grande ville de la région.
Une des sources militaires jointes le 7 mai par l'AFP depuis Bamako avait indiqué que les militaires maliens avaient riposté et fait des morts «dans les rangs des terroristes», sans plus de précisions.
Le 2 mai dernier, neuf soldats maliens avaient été tués et cinq blessés dans une embuscade suivie d'une attaque armée entre les localités de Dogofri et Nampala, dans le centre du Mali dans la région de Ségou.
Le lendemain, un camp de l'ONU à Tombouctou (nord-ouest) a été visé par des tirs d'obus, qui ont fait un mort et neuf blessés parmi les Casques bleus, selon la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). Cette attaque a été revendiquée par une alliance djihadiste récemment crée, le «Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans».
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur d'une rébellion touareg qu'ils avaient fini par évincer. Les djihadistes ont été en grande partie chassés et dispersés à la suite du déclenchement, en janvier 2013 et à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement. Cependant, des zones entières échappent au contrôle des autorités maliennes comme à celui des forces étrangères. Longtemps concentrées dans le nord, les attaques se sont étendues depuis 2015 vers le centre, puis le sud.