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Vladimir Poutine va discuter des droits des homosexuels en Tchétchénie avec les autorités

Le président russe va parler des droits des minorités sexuelles avec le procureur général et le ministre de l’Intérieur, après la publication de témoignages supposés faisant état de la détention et de la torture d’homosexuels en Tchétchénie.

Durant une réunion le 5 mai avec Tatyana Moskalkova, la déléguée des droits de l'Homme de la Douma auprès du président russe, Vladimir Poutine a assuré qu’il se pencherait sur le situation des droits des minorités sexuelles en Tchétchénie avec les autorités compétentes, un mois après la publication d'un article accusant les autorités tchétchènes de violences à l'égard des homosexuels. 

Assurant que l’enquête à ce sujet était ralentie par la réticence des victimes supposées à révéler leur identité, Tatyana Moskalkova a demandé la formation d’une force interdépartementale pour enquêter sur les témoignages.

«Je vais certainement en parler avec le procureur général [Iouri Tchaïka] et le ministre de l’Intérieur [Vladimir Kolokoltsev], pour qu’ils vous soutiennent sur la question que vous avez évoquée concernant les informations ou rumeurs sur ce qu’il se passe avec les minorités sexuelles dans le Caucase du nord», a répondu Vladimir Poutine.

Ramzan Kadyrov, dirigeant de la république tchétchène (qui fait partie de la Fédération de Russie), a déclaré plus tard que les autorités et la police locales étaient disposées à coopérer.

Le 1er avril, le journal russe d’opposition Novaïa Gazeta avait publié un article rapportant des témoignages anonymes d'homosexuels, qui disaient s’être échappés de «camps pour homosexuels» en Tchétchénie. Selon ceux-ci, une centaine de personnes auraient ainsi été torturées dans des «prisons secrètes».

Tatyana Moskalkova avait mis en doute les témoignages en déclarant, à l’époque : «Je suspecte qu’il s’agisse d’une provocation et de fausses déclarations.»

De leur côté, les autorités tchétchènes ont formellement nié ces accusations, les qualifiant de mensongères. «Vous ne pouvez pas arrêter ou réprimer des gens qui n’existent pas dans la république [de Tchétchénie]. L’homosexualité n’existe pas ici», avait déclaré à l'agence russe Interfax un porte-parole du président tchétchène Ramzan Kadyrov.