S'adressant à un public de diplomates et d'experts européens à Florence, le 5 mai, Jean-Claude Juncker a qualifé de «tragédie» la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne (UE). Cette dernière aurait notamment pour conséquence d'entraîner le déclin de la langue de Shakespeare sur le continent.
«Je m'exprimerai en français parce que l'anglais, lentement mais sûrement, perd de son importance en Europe», a déclaré le président de la Commission européenne. «Les Français vont élire leur président dimanche [7 mai]. Aussi, j'aimerais qu'ils comprennent ce que je dis», a poursuivi le président de la Commission européenne... avant de d'exprimer, effectivement, en français.
Lors de son allocution, Jean-Claude Juncker a notamment promis que les négociations avec le Royaume-Uni se feraient en toute transparence. Il a par ailleurs tenu à souligner que dans le cas du Brexit, ce n'était pas l'UE qui abandonnait le Royaume-Uni, mais bien l'inverse. «Cette différence se fera ressentir dans les prochaines années», a-t-il assuré.
Après le référendum de juin 2016, les responsables de l'UE avaient fait savoir qu'ils prévoyaient de réduire l'utilisation de l'anglais dans les couloirs des institutions européennes.