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Daesh pourrait créer son propre réseau social pour échapper à la surveillance, rapporte Europol

Europol enquête sur la possible mise en place par Daesh et d'autres organisations terroristes de leur propre réseau social qu'ils souhaitent utiliser pour leur propagande et pour se financer en évitant les contrôles de sécurité.

«Nous enquêtons actuellement sur la possibilité que l'Etat islamique et d'autres groupes terroristes mettent en place une plateforme de média social», a déclaré le 3 mai Jan Op Gen Oorth, responsable de la communication d'Europol, l'Office européen des polices.

«Nous cherchons toujours à identifier l'ensemble des détails [de la plateforme], y compris qui l'a mise en place et avec quel objectif», a expliqué Jan Op Gen Oorth à l'AFP, précisant que les premières informations semblaient révéler des liens avec Daesh et d'autres groupes terroristes.

Europol a mené la semaine dernière une opération de 48 heures contre la propagande en ligne de groupes terroristes et extrémistes. En collaboration avec les polices de Belgique, de Grèce, de Pologne, du Portugal et des Etats-Unis, il a jugé «nocifs et illégaux» plus de 2 000 éléments de contenu en ligne en six langues différentes, dont des vidéos de propagande et des publications glorifiant ou soutenant le terrorisme.

Ce contenu a ensuite été signalé aux fournisseurs de services en ligne afin qu'il soit retiré, annonce un communiqué d'Europol.

«Cette frappe coordonnée contre la propagande terroriste en ligne s'est principalement concentrée sur la production en ligne de matériaux terroristes par des organes médiatiques affiliés à l'Etat islamique et à al-Qaïda» et sur les comptes utilisés «pour radicaliser, recruter, diriger des activités terroristes», précise encore le communiqué.

Pour Europol, «les efforts réalisés par de nombreuses plateformes en ligne pour retirer le contenu inapproprié ont poussé les sympathisants de groupes terroristes à utiliser simultanément de multiples plateformes pour promouvoir le terrorisme et inciter à la violence».

«Ils sont également à la recherche de nouveaux fournisseurs de services pour s'assurer que leurs messages atteignent de potentiels sympathisants», ajoute l'organisme européen.

L'agence constate par ailleurs «un intérêt grandissant pour des plateformes qui ne demandent pas d'identification».

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