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Moscou juge «inacceptables» les frappes turques contre les forces kurdes en Syrie

Le ministère russe des Affaires étrangères a jugé «inacceptables» les frappes turques contre les forces kurdes de Syrie et appelé «toutes les parties à la retenue». Plusieurs dizaines de combattants kurdes ont péri dans des raids turcs du 25 avril.

Les raids aériens turcs prenant pour cible les forces kurdes en Syrie «suscitent la plus grande inquiétude à Moscou», a fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères, le 26 avril.

Les frappes turques réalisées la veille dans le nord-est de la Turquie auraient fait une vingtaine de morts au sein des forces kurdes, selon des informations rapportées par l'AFP, tandis qu'Ankara a fait état de 70 morts.

Ces frappes visaient «les forces kurdes qui en réalité s'opposent aux groupes terroristes sur le terrain et en premier lieu à l'Etat islamique (EI)», a ajouté le ministère russe dans un communiqué. «Nous considérons de telles actions comme inacceptables et allant à l'encontre des principes fondamentaux des relations internationales», a souligné le ministère, appelant toutes les parties à la retenue.

Le gouvernement syrien, dont la Russie est l'alliée, a également condamné ces frappes. Les Etats-Unis, à la tête d'une coalition internationale luttant contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie ont quant à eux exprimé leur «profonde préoccupation» après les bombardements turcs. Ils ont reproché à Ankara d'avoir agi sans coordination avec la coalition alors qu'ils soutiennent des mouvements rebelles modérés en Syrie.

Les forces kurdes demandent une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie

Au lendemain de ces frappes, le 26 avril, les forces kurdes de Syrie ont appelé à la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne dans le nord du pays.

«C'est seulement quand le nord de la Syrie sera décrété zone d'exclusion aérienne que les YPG pourront défendre le pays sans entraves. La Turquie doit respecter la zone d'exclusion aérienne», ont écrit les Unités de protection du peuple kurde (YPG) sur leur compte Twitter.

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