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Israël : un responsable de Human Rights Watch obtient un visa de travail

Un responsable de Human Rights Watch (HRW) a annoncé avoir obtenu un visa de travail israélien. L'Etat hébreu avait précédemment annoncé que ce genre de facilité ne serait plus accordée aux membres étrangers de cette importante ONG.

Le directeur de la branche israélienne et des territoires occupés de Human Rights Watch (HRW), Omar Shakir, a affirmé à l'AFP qu'il avait obtenu le 26 avril son visa de travail à son arrivée à l'aéroport israélien de Ben Gourion. 

En février, le ministère israélien des Affaires étrangères avait annoncé qu'aucun visa de travail ne serait plus délivré aux membres étrangers de cette ONG accusée de «partialité». 

«Je me félicite de cette décision. Les  autorités israéliennes ne sont pas toujours d'accord avec nos travaux, mais en accordant des facilités à nos équipes pour réaliser nos recherches [...] elles ont pris une mesure importante pour sauvegarder le principe de la transparence et démontrer leur ouverture à la critique», a affirmé Omar Shakir, qui est un ressortissant américain.

Ce dernier a par ailleurs exprimé l'espoir que les autorités israéliennes autorisent l'accès à la bande de Gaza aux différentes organisations de défense des droits de l'homme. Depuis 2008, un seul groupe de membres étrangers de HRW a été autorisé à se rendre dans la bande de Gaza, a souligné Omar Shakir.

HRW, basé aux Etats-Unis, a établi de nombreux rapports à charge sur l'occupation israélienne des territoires palestiniens. 

En février, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères avait accusé l'ONG d'avoir «constamment montré qu'elle était une organisation fondamentalement partiale et anti-israélienne». «Pourquoi devrions-nous accorder des permis de travail à des gens dont le seul but est de nous dénigrer ?», s'était-il demandé.

Dix-sept ONG israéliennes et étrangères, dont Amnesty Israël et Breaking The Silence, avaient alors publié un communiqué pour exprimer leur «solidarité» avec HRW.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahou, considéré comme le plus à droite de l'histoire du pays, mène depuis des mois une offensive contre des ONG qu'il accuse d'attenter à la légitimité de l'Etat.