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Erdogan porte plainte contre un chercheur français ayant évoqué son «assassinat»

Invité sur le plateau de BFM Business, le chercher Philippe Moreau-Defarges a évoqué l'hypothèse d'un assassinat du président turc. Des propos perçus comme une «incitation au meurtre» par le pouvoir turc, qui a déposé une plainte à Ankara.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a porté plainte contre un chercheur français qui a évoqué son possible «assassinat» alors qu'il commentait sa victoire au référendum sur le renforcement de ses pouvoirs, a indiqué la présidence turque le 24 avril.

Samedi 22 avril, invité sur le plateau de l'émission «7 jours dans la monde» sur la chaîne française BFM Business, Philippe Moreau-Defarges, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI), énumérait les différents scénarios possibles pour la Turquie. L'ancien diplomate a alors affirmé : «Soit il y a une guerre civile, soit il y a une autre hypothèse qui est difficile à évoquer, c'est son assassinat». Il a en effet expliqué que, selon lui, les recours ayant pour but de contester la victoire du président turc «ne mèneront nulle part parce que Recep Tayyip Erdogan va veiller à tout verrouiller». 

L'hypothèse, évoquée dans un cadre purement spéculatif, a néanmoins fortement déplu au pouvoir turc : Husein Aydin, un avocat représentant le président turc, a été chargé de déposer une plainte pour «incitation au meurtre» devant le parquet d'Ankara.

Depuis la victoire du «oui» au référendum constitutionnel du 16 avril dernier, la Turquie est plus divisée que jamais entre partisans et opposants à Recep Tayyip Erdogan. Ces derniers continuent d'accuser le pouvoir d'avoir manipulé le résultat du scrutin.

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