«Nous espérons un changement car la politique actuelle a jusqu'à présent consisté à soutenir les rebelles et le terrorisme», a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères,Fayçal Moqdad. «Nous attendons avec impatience que la prochaine administration répare cette situation et qu’elle soit à la hauteur des attentes du peuple français», a ajouté le responsable syrien.
«Cela signifie lutter réellement contre le terrorisme partout dans le monde, y compris en Syrie, qu'il s'agisse du terroriste de Daesh et du Front al-Nosra», a poursuivi Fayçal Moqdad en utilisant l'ancien nom du groupe djihadiste Fateh al-Cham.
Le vice-ministre a affirmé que l'armée, le gouvernement et les dirigeants syriens étaient «les véritables ennemis du terrorisme». «Ce sont eux qui se battent de toutes leurs forces pour que le terrorisme n’atteigne pas la France, l’Europe et d'autres villes dans le monde», a-t-il ajouté.
Le président français François Hollande n'a cessé de réclamer le départ du chef de l’Etat syrien. Emmanuel Macron, qui est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle en France, s'était dit favorable à une intervention militaire pour «sanctionner» Bachar el-Assad si sa responsabilité était avérée dans l'attaque présumée à l'arme chimique qui a fait 87 morts, dont 31 enfants le 4 avril dans la localité rebelle de Khan Cheikhoun. Son adversaire, la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, avait affirmé en février : «Pour moi, le moins pire, c'est Bachar el-Assad.»