Une parade militaire a eu lieu près du mausolée de l’imam Khomeiny à Téhéran, le 18 avril, lors de la Journée de l'armée iranienne. A cette occasion, les autorités ont fait défiler des chars, des véhicules blindés, des drones, ainsi que de nouveaux missiles à longue portée.
Assistant au défilé, le président iranien Hassan Rohani a déclaré, selon des propos rapportés par la chaîne de télévision d'Etat Press TV, que les Iraniens devaient «rester vigilants contre les complots et renforcer [le] pouvoir de dissuasion» du pays. Selon lui, les forces armées iraniennes défendent «toute la région [...] du Moyen-Orient».
Hassan Rohani a également accusé «certaines armées dans le monde» d'être les fers de lance de «l'intervention au sein des affaires intérieures des autres pays, du génocide, du soutien au terrorisme, des coups d'Etat et du manque de respect envers les populations civiles et le droit international».
L'agence locale Fars a par ailleurs rapporté que des missiles sol-air Sayyad-3, de fabrication iranienne, avaient été présentés pour la première fois au public lors de la parade militaire. L'armée iranienne a également mis en avant les systèmes de défense antiaérienne S-300, de fabrication russe, dont elle dispose.
Pour mémoire, Moscou avait conclu un contrat pour la vente de S-300 à Téhéran en 2007, mais celui-ci avait été suspendu en 2010 après l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution interdisant la vente d’armes avancées à l’Iran. La restriction a été levée en 2016, permettant la livraison de ces systèmes de défense.
Les missiles à longue portée, ainsi que certains camions, étaient par ailleurs assortis de bannières sur lesquels étaient inscrits les mots d'ordre «A bas Israël» en anglais et «Mort à Israël» en persan. En plus de ces slogans, l'image d'un poing détruisant une étoile de David, symbole de l'Etat hébreu, décorait les camions et systèmes de défense antiaérien.
Les relations entre Israël et l'Iran sont exécrables depuis des décennies. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a répété à de nombreuses reprises que Téhéran cherchait à anéantir Israël.
En outre, le président des Etats-Unis – alliés traditionnels d'Israël –, Donald Trump, a récemment décrit l'Iran comme «le premier des Etats terroristes». La Russie a pour sa part indiqué ne pas souscrire à ces déclarations, expliquant ne pas partager cette qualification d'«Etat terroriste».
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