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Dortmund : aucun élément reliant le suspect islamiste à l'attentat, selon la justice

La police allemande n'a trouvé aucun élément permettant de relier le suspect islamiste en garde à vue à l'attentat commis le 11 avril contre l'équipe de football de Dortmund, a annoncé le parquet allemand.

«L'enquête n'a jusqu'à présent pas permis de trouver d'éléments montrant que le suspect a participé à l'attentat», a indiqué le parquet antiterroriste allemand dans un communiqué le 13 avril.

L'absence, en l'état, de preuves de son implication dans l'attentat à l'explosif contre le bus de l'équipe de Dortmund le soir du 11 avril, qui a fait deux blessés, signifie que les enquêteurs doivent reprendre peu ou prou à zéro leurs investigations. 

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L'homme, un Irakien de 26 ans présenté par la justice comme Abdoul Beset A., est néanmoins poursuivi pour son appartenance présumée, dans son pays à partir de fin 2014 «au plus tard», au groupe djihadiste Daesh, a précisé le parquet antiterroriste, qui a demandé sa mise en détention.

Il est soupçonné d'avoir été responsable sur place d'un «commando d'une dizaine de personnes» chargé d'enlèvements, de chantage et de meurtres. Il avait quitté l'Irak pour la Turquie en mars 2015 avant de gagner l'Allemagne début 2016, à un moment où le pays recevait des dizaines de milliers de migrants.

Selon le quotidien Bild du 13 avril, l'Irakien, qui faisait l'objet d'une surveillance depuis longtemps, a été interpellé après avoir tenu des propos «suspects» lors d'une conversation téléphonique, faisant penser aux autorités qu'il pouvait dissimuler des explosifs chez lui. Toutefois, les enquêteurs n'ont rien trouvé à son domicile, ajoute le journal. 

Une autre personne appartenant à la mouvance islamiste, un Allemand de 28 ans, avait été interpellé peu après les faits mais non placé en garde à vue faute d'éléments à charge.

De nombreuses zones d'ombres demeurent, y compris sur la réalité de la piste islamiste privilégiée jusqu'ici par la justice. La police garde toutes les options ouvertes, y compris celles d'un acte venant d'extrémistes de droite ou de gauche. Une lettre de revendication à connotation islamiste a été retrouvée sur les lieux de l'attentat, mais la justice est toujours en train de vérifier son authenticité car divers éléments suscitent des interrogations. Le ministre de l'Intérieur de la région de Dortmund, Ralf Jäger, n'a pas exclu une falsification pour «créer une fausse piste».

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