«22 heures ont passé depuis que les navires de guerre de la marine américaine ont lancé une frappe massive de missiles sur la base aérienne [de l’armée syrienne] d'Al-Chaayrate et ni le Pentagone, ni le département d’Etat n’ont fourni une quelconque preuve de la présence d’armes chimiques» sur ce site, a fait savoir le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov, dans un communiqué le 8 avril.
Assurant que des dizaines de représentants des médias, des autorités, des pompiers et de la police s’étaient rendus sur cette base sans y trouver la moindre trace d’armes chimiques, il a poursuivi : «La seule manière d’obtenir et de présenter à l’ensemble de la communauté internationale une preuve objective de la présence supposée de substances toxiques à Al-Chaayrate est d’[y] envoyer une mission d’experts professionnels.»
Très tôt le matin du 7 avril, les Etats-Unis ont lancé 59 missiles Tomahawk sur la base de l’armée syrienne d'Al-Chaayrate, en représailles à l'attaque chimique présumée du 4 avril dans la province d’Idleb, dont Washington tient le gouvernement syrien pour responsable sans fournir de preuves.
Pour justifier son action, le président américain Donald Trump a assuré que la frappe menée par ses forces avait pris pour cible la base d’où l’attaque chimique présumée avait été lancée.