L'ancien chef du parti travailliste et ex-ministre de la Défense Amir Peretz a expliqué à la radio militaire israélienne, le 5 avril, que l'élection du nouveau président de la formation politique de centre gauche (initialement prévue le 3 juillet) avait été reportée. «Nous avons remis [l'élection] au 4 juillet», a-t-il précisé, en expliquant que cette nouvelle date correspondait à l'anniversaire de l'adoption de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis – un symbole que son parti souhaiterait s'approprier.
Le quotidien Haaretz, citant un haut responsable travailliste sous le couvert de l'anonymat, a quant à lui invoqué une raison bien plus prosaïque à ce changement de programme : le manque d'agents de sécurité disponibles le 3 juillet, en raison du show de la star américaine Britney Spears dans la ville de Tel-Aviv. Selon ce responsable, plusieurs bureaux de vote ainsi que la salle où se déroulera la soirée électorale du Parti sont trop proches du lieu du concert.
En 20 ans de carrière, ce sera le premier concert de Britney Spears en Israël. Elle ne suivra donc pas les traces de plusieurs artistes qui ont refusé ces dernières années de venir y jouer, afin de marquer leur soutien au mouvement Boycott désinvestissement sanction (BDS) – ou cédant aux pressions de celui-ci.
Dans les colonnes du Jerusalem Post, Guy Beser, un des hommes à l'origine de la venue de la chanteuse, ne s'est pas inquiété outre mesure du boycott culturel d'Israël promu par BDS : «Quand il s'agit d'artistes aussi immenses que Britney, Aerosmith ou Guns N'Roses, je ne pense pas que BDS les affecte vraiment.»