«Ce soir, à minuit, la Ville de Paris éteindra la tour Eiffel en hommage aux victimes de l’attentat de Saint-Pétersbourg», a annoncé le maire de Paris, Anne Hidalgo, le 4 avril sur son compte Twitter.
La tour Eiffel est régulièrement illuminée pour rendre hommage à différents pays, notamment après des attaques terroristes. Mais, les 3 et 4 avril, de nombreux internautes ont questionné sur les réseaux sociaux le choix des autorités municipales de ne pas illuminer le célèbre monument parisien aux couleurs de la Russie, comme cela avait été le cas pour l’Allemagne ou la Belgique. Le député Les Républicains Eric Ciotti n'a pas hésité à parler d'une «faute» du maire de Paris.
Si la mairie de Paris avait exprimé ses condoléances aux victimes de l'attentat de Saint-Pétersbourg le 3 avril, elle n'avait pas précisé si un hommage particulier était prévu. Elle n'avait pas non plus justifié dans l'immédiat l’absence d'illumination ou d'extinction de la tour Eiffel.
Le journal Le Parisien a néanmoins rapporté le 4 avril des explications de la mairie de Paris. Selon les autorités municipales, «il n'y a pas de polémique, il y a simplement un délai technique à avoir entre le moment où l'on a la certitude de l'origine de l'attaque et celui où l'on peut éteindre la tour Eiffel. C'est aussi simple que cela».
Pour rappel, la mairie de Tel-Aviv, en Israël, n'avait pas hésité à se parer le 3 avril des couleurs de la Russie après l'explosion survenue le jour même dans le métro de Saint-Pétersbourg.
La ville de Saint-Pétersbourg a été endeuillée, le 3 avril, par un attentat. Quatorze personnes ont péri dans une explosion survenue dans le métro et 49 ont été blessées au cours de cette attaque dans l'ancienne capitale impériale russe. Les enquêteurs russes ont identifié le 4 avril l'auteur de l'attentat, un homme de 22 ans originaire du Kirghizstan qui avait également déposé une seconde bombe, désamorcée à temps.
Les enquêteurs «ont établi que la bombe artisanale a pu être actionnée par un homme dont des restes ont été retrouvés dans le troisième wagon de la rame», a annoncé le Comité d'enquête dans un communiqué, sans préciser si le kamikaze faisait partie des morts décomptés.