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«Lisez sur mes lèvres – No !» Poutine réfute toute ingérence russe dans la présidentielle américaine

Interrogé une nouvelle fois sur la prétendue ingérence de la Russie dans la campagne électorale aux Etats-Unis, le président russe a, pour toute réponse, usé d'une célèbre formule de Bush père.

La prétendue «ingérence russe» dans la présidentielle américaine ne laisse aucun répit aux journalistes. Lors du forum international dédié au potentiel de la région arctique, le président russe a une nouvelle fois été interrogé à ce sujet.  

«N'avez-vous, le gouvernement russe et vous-même, jamais essayé d’influencer l’issue de l’élection présidentielle aux Etats-Unis ?», lui a demandé le présentateur de la chaîne américaine CNBC Geoff Cutmore, invité pour animer une discussion à laquelle participait le président russe.

Celui-ci, visiblement lassé d'une question qui ne cesse de faire les unes de la presse occidentale, a choisi de répondre par une citation.

 «Lisez sur mes lèvres – No !» a lancé Vladimir Poutine, en référence à la célébre phrase de George H.W. Bush, président des Etats-Unis de 1989 à 1993. Ce dernier s'était exprimé ainsi en 1989, à l’occasion de la Convention nationale des Républicains où il avait été officiellement choisi comme candidat républicain à la présidence. «Read my lips : no new taxes» ( «Lisez sur mes lèvres : pas de nouveaux impôts»), avait-il alors assuré pour résumer le point clé de son programme.

Aux Etats-Unis, le parti démocrate continue d’accuser les membres de l’administration de Trump de collusion avec la Russie et cette dernière d'avoir piraté les courriers électroniques du Comité national démocrate pour influencer l’élection en déstabilisant Hillary Clinton.

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Ces accusations n’ont néanmoins jamais été étayées par la moindre preuve et ont été plusieurs fois démenties par le gouvernement russe et l’administration de Donald Trump. WikiLeaks, qui avait rendu public le contenu de milliers de courriers électroniques de la direction du parti démocrate, a aussi catégoriquement démenti avoir obtenu ces documents de la Russie. Enfin, le président de la Commission du renseignement de la Chambre des représentants américaine, Devin Nunes, a déclaré en mars n'avoir constaté aucune «preuve de collusion» entre l'entourage de Donald Trump et la Russie.