«Il faut du dialogue, sinon le blocage va durer. C'est la responsabilité de tous, y compris des élus, malgré le climat de défiance», a plaidé l'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira dans une interview au Parisien le 27 mars.
Elle a défendu l'action du gouvernement qui, «incontestablement [...] a agi puisqu'il a augmenté les forces de police et de gendarmerie, ce qui est demandé explicitement».
«Mais il y a toute une série de sujets qui sont traités, soit au compte-goutte, soit à doses homéopathiques depuis des années», a-t-elle nuancé.
«La question de la sécurité est liée aux loupés de l'éducation, de la formation professionnelle, au taux de chômage qui touche 50 à 60% de la jeunesse, à l'enclavement du territoire, à l'activité illégale en orpaillage et en pêche maritime», a ajouté Christiane Taubira.
La première journée de «grève générale illimitée» a démarré doucement le 27 mars en Guyane et une «journée morte» est prévue le 28 mars. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a répondu à l'une des revendications des acteurs sociaux en annonçant la venue de ministres «avant la fin de semaine».
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