Le 25 mars, la justice polonaise a présenté les poursuites engagées contre les onze personnes qui s'étaient dénudées et enchaînées la veille devant le portail de l'ancien camp d'extermination nazi d'Auschwitz après avoir tué un mouton. Elles avaient aussi attaché une banderole blanche portant l'inscription «love» en rouge en haut du portail d'entrée dans le camp. Selon un média polonais, ils se sont également fait filmer par un drone.
Le groupe comprend sept hommes et quatre femmes âgés de 20 à 27 ans. Les onze personnes avaient été interpellées mais plusieurs d'entre elles avaient été remises en liberté après avoir été inculpés pour profanation. L'homme qui a tué le mouton est en outre inculpé de cruauté envers les animaux et risque de ce fait jusqu'à deux ans de prison. Le procureur, Mariusz Slomka, a néanmoins insisté sur le fait que leur action se présentait comme une «manifestation en faveur de la paix dans le monde».
«Aucun élément ne confirme qu'il s'agit d'un groupe organisé ou qu'il ait une quelconque affiliation politique», a-t-il précisé.
Le musée s'est dit «choqué et indigné» par ces actes, tandis que le grand rabbin de Pologne, Michael Schudrich, a dénoncé une profanation.
Entre 1940 et début 1945, l'Allemagne nazie a exterminé environ 1,1 million de personnes dans le camp d'Auschwitz-Birkenau, dont un million de juifs issus de différents pays européens. Ce camp, où quelque 80 000 Polonais non juifs, 25 000 Roms et 20 000 soldats soviétiques ont également trouvé la mort, a été libéré par l'Armée rouge en janvier 1945.