Sous un beau soleil et avec pour mots d'ordre «Unis pour l'Europe» et «Faites entendre votre voix, arrêtez le Brexit», 80 000 personnes, selon les organisateurs, ont foulé les rues de Londres malgré les mesures de sécurité renforcées.
Parés de nombreux drapeaux européens bleus aux étoiles dorées, ils brandissaient une multitude de pancartes où l'on pouvait lire : «Demain les montres reculent d'une heure. Mercredi, elles vont reculer de 40 ans», «Le terrorisme ne va pas nous diviser, le Brexit si», «J'ai 15 ans, je veux qu'on me rende mon avenir» ou «Nous n'avons pas peur».
Une minute de silence a été observée à Parliament Square en hommage aux quatre personnes tuées le 22 mars et à la cinquantaine de personnes blessées par Khalid Masood, un Britannique de 52 ans qui a fauché plusieurs personnes avec sa voiture sur le pont de Westminster avant de poignarder à mort un policier devant le Parlement.
Le chef des libéraux démocrates, Tim Fallon, a insisté à la tribune sur le fait que la démocratie continuait, ajoutant : «Nous sommes ici malgré cette attaque».
«Mon passeport dit peut-être que je suis espagnole mais mon coeur est britannique», a déclaré Joan Pons, une infirmière espagnole qui vit depuis 17 ans au Royaume-Uni et travaille pour le service de santé public britannique (NHS).
«Nous ne serons pas intimidés. Nous allons être unis et solidaires. Nous allons défiler au coeur de notre démocratie et reprendre possession de nos rues en l'honneur de ceux qui sont tombés», ont indiqué les organisateurs qui avaient dans un premier temps envisagé d'annuler le rassemblement après l'attentat du 22 mars, avant de maintenir l'événement.
Cette marche coïncide avec le soixantième anniversaire du traité de Rome, à l'origine de la construction européenne, qui est célébré dans la capitale italienne. Les responsables politiques des 27 Etats membres y sont en outre réunis pour préparer les négociations sur le Brexit.
Le 29 mars, le Premier ministre Theresa May va officiellement déclencher la procédure du Brexit, qui ouvre une fenêtre de deux ans durant lesquels les autorités britanniques et les responsables européens discuteront des modalités de leur divorce.
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