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«L'UE fêtera ses 100 ans !», affirme Jean-Claude Juncker

Malgré la tourmente qui secoue l'Union européenne, le bloc fêtera ses 100 ans sans pour autant se transformer en Etats-Unis d'Europe. C'est ce qu'estime le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

S'exprimant sur la chaîne allemande ZDF, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a fait une déclaration pour le moins originale. Alors que l'Europe fête les 60 ans du traité de Rome qui créa la Communauté économique européenne (CEE), prémice de l'UE, Jean-Claude Juncker s'est montré particulièrement enthousiaste pour l'avenir.

Alors qu'un journaliste lui demandait si l'Union pourrait atteindre son 70e anniversaire, il a répondu : «L'UE fêtera ses 100 ans !»

Une estimation pour le moins optimiste pour le président de la Commission européenne. Avec le Brexit, mais aussi les vagues migratoires, le marasme économique, les attentats djihadistes et le repli identitaire, l'Europe traverse l'une des pires crises de son histoire. 

Loin de se voiler la face, Jean-Claude Juncker reconnaît que le fonctionnement actuel de l'UE laisse à désirer, notant un manque significatif de solidarité politique entre la totalité de ses membres.

«Certaines décisions prises par l'UE sont insuffisamment mises en œuvre dans certains pays européens», a déclaré le chef de l'exécutif européen. Selon lui, l'UE ne peut surmonter ses difficultés que grâce à une coopération étroite entre les Etats membres. 

«Durant la crise migratoire, le Conseil des ministres a adopté des mesures pour que les pays européens agissent de façon solidaire. Mais certains pays ne respectent pas cette décision. On ne peut pas laisser l'Italie ou la Grèce livrées à elles-mêmes face à l'afflux de réfugiés. Nous devons les aider et gérer le problème ensemble», a déclaré Jean-Claude Juncker.

Toutefois, cette approche ne devrait pas, selon lui, aboutir à une unification totale de l'Europe en tant qu'Etat, car sa véritable force réside dans sa diversité. Il estime même qu'une unification totale pourrait «tuer l'Europe».

Il s'est en outre montré réticent à ce que d'autres Etats rejoignent l'UE car, à ses yeux, elle ne doit pas mener à l'émergence d'un «nouveau rideau de fer» en Europe de l'Est.

«D'après moi, l'idéal serait que nous faisions tout à 27», a-t-il souligné, en référence au départ du Royaume-Uni .

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