Depuis début mars 2017, WikiLeaks continue de diffuser lot par lot les documents en sa possession étayant l'existence d'un système d'espionnage de masse déployé par la CIA.
La dernière publication en date, baptisée Dark Matter (matière noire), donnerait le détail des techniques de piratage informatique utilisées par l'agence de renseignement américaine pour pénétrer dans les appareils du fabricant informatique Apple.
Sur son site, WikiLeaks rapporte l'existence du projet Sonic Screwdriver (tournevis sonique) développé par la CIA. Il s'agit d'un arsenal de logiciels malveillants (malwares en anglais) permettant d'«exécuter des programmes depuis des périphériques», comme une clé USB, et de prendre ainsi le contrôle d'un ordinateur Apple. Selon WikiLeaks, les malwares baptisés poétiquement par la CIA Dark Matter, SeaPea ou encore NightSkies permettraient, documents à l'appui, d'infecter les ordinateurs de type MacBook Air.
WikiLeaks publie également le «manuel d'utilisation» à destination des agents de la CIA, afin qu'ils puissent exécuter le logiciel malveillant NightSkies. Une fois installés au cœur du système d'exploitation, les logiciels d'espionnage ne peuvent pas être désinstallés.
Julian Assange doit donner ce 23 mars une conférence de presse retransmise sur Twitter, afin de répondre aux questions de la presse.
La publication des documents accablant la CIA depuis le 8 mars 2017 ont déjà suscité un tollé. L'Allemagne a ainsi ouvert une enquête sur l'existence possible d'une base logistique de l'agence de renseignement américaine, qui aurait été hébergée par le consulat des Etats-Unis à Francfort. Le 9 mars 2017, Julian Assange déclarait que Wikileaks mettrait à disposition des sociétés informatiques les codes-sources des virus et chevaux de Troie développés par la CIA pour les attaquer.