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Trafic d'armes, terrorisme : une centaine d'associations de Molenbeek pointée du doigt

Une longue liste d'associations sans but lucratif est dans le collimateur des enquêteurs belges à Molenbeek. La moitié d'entre elles sont suspectées d'entretenir des liens avec le terrorisme ou le radicalisme islamique.

Molenbeek, ce quartier situé dans l'ouest de Bruxelles, fait une nouvelle fois parler de lui. Cette fois-ci, c'est une centaine d'associations sans but lucratif, qui sont pointées du doigt par la police belge, qui soupçonne 51 d'entre elles de liens avec le terrorisme.

De plus, 17 ASBL de ces associations seraient impliquées dans le trafic de drogue, huit dans le trafic d'armes, la plupart des associations restantes étant suspectées de fabriquer des faux documents. 

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Pour obtenir ces conclusions préliminaires, les policiers ont croisé la liste des membres et responsables associatifs avec les données du ministère de la Justice, concernant notamment les combattants djihadistes partis à l'étranger. Des perquisitions ont aussi été opérées. 

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Ainsi, une liste de 72 personnes présumées radicalisées a été établie, à l'intérieur de laquelle se trouvent 26 djihadistes actuellement en Syrie ou en Irak. Parmi les suspects présents en Belgique, 20 sont emprisonnés et 26 suivis par les services de renseignement. 

Après les attentats de Paris et de Bruxelles, le ministre de l'Intérieur Jan Jambon avait annoncé son intention de faire le «ménage» dans ce quartier de la ville, tristement célèbre pour avoir abrité des terroristes, dont Salah Abdeslam. L'opération de vérification des associations fait partie du plan «Canal» lancé afin de parvenir à ces fins. 

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