International

La Turquie, membre de l’OTAN, pourrait acheter à la Russie des systèmes anti-missiles S-400

Moscou et Ankara mènent des négociations sur la livraison de systèmes russes de défense antiaérienne S-400, selon les ministres russe et turc de la Défense. Une décision qui ne manque pas de surprendre du fait de l’appartenance d'Ankara à l’OTAN.

Lors des négociations entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Moscou le 10 mars, la possibilité d’achat par Ankara de systèmes russes de défense antiaérienne S-400 a été évoquée, a annoncé le 15 mars le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

La partie turque, par la voix de son ministre de la Défense Fikri Isik, a également confirmé que des négociations sur l’achat de S-400 russes étaient en cours.

Si un tel accord devait être signé, la Turquie deviendrait le premier Etat membre de l’Alliance atlantique a acheter des systèmes russes de défense antiaérienne. Le seul Etat avec lequel la Russie a conclu un accord sur la livraison de S-400 est la Chine. Leur livraison doit débuter cette année. En outre, l’Inde tient des négociations avec Moscou sur l’achat de cinq de ces systèmes. Mais si la Chine et l’Inde sont d'anciens partenaires de la Russie dans ce domaine, la Turquie, membre de l’OTAN, n'a jamais importé d'armements russes.

Le système de missiles antiaériens russe S-400 Triumph à grande et moyenne portée est entré en service en 2007. Il est capable d’abattre tout engin ou missile se déplaçant à une vitesse allant jusqu’à 4,8 kilomètres par seconde. La seule cible que le système ne peut intercepter est le type de missiles balistiques intercontinentaux se déplaçant à une vitesse de 6-7 kilomètres par seconde.

Lire aussi : Russie : un régiment de missiles sol-air S-400 part en mission de combat près de Moscou (VIDEO)