Le secrétaire belge à l’Asile et à la Migration Theo Francken a refusé le 15 mars de délivrer un visa de longue durée à 12 imams, toutes originaires de la Turquie, qui entendaient prêcher dans des mosquées non reconnues par l’Etat à Gand, Namur, Bilzen et Tamise.
Dix d’entre eux ont contesté cette décision devant le Conseil du contentieux des étrangers qui en a débouté quatre. Le Conseil a noté que la liberté religieuse n'avait pas été enfreinte parce que les prêtres musulmans se trouvaient à l’étranger et ne tombaient pas sous l’autorité de la Belgique.
Les imams peuvent encore aller devant le Conseil d’Etat pour contester ce refus.
Les relations entre Turquie et certains pays européens se sont envenimées la semaine dernière. En vue d’un référendum en Turquie qui doit renforcer les pouvoirs présidentiels, des ministres turcs se rendent en Europe pour s’assurer le soutien des diasporas turques en Europe. En Allemagne plusieurs communes ont refusé d’autoriser les meetings en invoquant un manque de place sur le site retenu pour le meeting, après quoi Recep Erdogan a qualifié les autorités allemandes de «nazis». Les Pays-Bas sont allés encore plus loin en expulsant la ministre turque de la Famille, en visite à Rotterdam. Ankara a rompu les relations diplomatiques avec Amsterdam depuis cet incident.
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