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Donald Trump aurait autorisé la CIA à mener ses propres frappes de drones

La CIA aurait reçu l'autorisation de la Maison-Blanche pour mener des frappes de drones afin d'éliminer des cibles terroristes, jusque là la prérogative du Pentagone. De quoi soulever l'inquiétude de plusieurs observateurs.

Alors que les révélations de WikiLeaks sur les capacités de piratage de la Central Intelligence Agency (CIA) ont provoqué un véritable scandale, le Wall Street Journal a dévoilé le 13 mars que le président américain Donald Trump aurait autorisé depuis le 21 janvier la CIA à mener des frappes de drones contre les positions de «terroristes présumés».

Pour appuyer et étayer ses propos, le Wall Street Journal s'est appuyé sur des sources anonymes au sein de l'administration américaine. Washington n'a pas encore officiellement confirmé ou infirmé ces révélations. 

Contrairement au Pentagone, qui est dans l'obligation de rendre publiques la plupart de ses frappes aériennes, la CIA ne serait pas tenue à une telle transparence. Certains se sont d'ores et déjà inquiétés de la possibilité donnée à l'agence américaine de conduire ses propres frappes aériennes. Par exemple, Christopher Anders, un des responsables de l'organisation non gouvernementale American Civil Liberties Union (ACLU), n'a pas hésité à qualifier la CIA de force «paramilitaire», dans une interview au Wall Street Journal : «La CIA devrait être une organisation de collecte et d'analyse de renseignements, et non [une organisation] paramilitaire».

Auparavant, sous la présidence Obama, l'armée américaine et la CIA travaillaient de manière conjointe : la CIA utilisait des drones et autres outils de renseignement pour localiser les terroristes présumés et les militaires menaient la frappe aérienne. 

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