L'attaque a eu lieu dans la nuit du 11 au 12 mars, vers 1h, dans la ville de Kebili située aux portes du désert, à 500 kilomètres au sud de Tunis. Quatre djihadistes circulant à moto ont ouvert le feu sur trois policiers qui se trouvaient à bord de leur véhicule. L'un des assaillants aurait tenté, sans succès, de se faire exploser, selon un témoin interviewé par la radio Mosaïque FM. Un policier a été tué, un autre blessé.
Des quatre djihadistes présumés à l'origine de cette attaque, deux ont été abattus et un troisième, grièvement blessé, a été hospitalisé, selon le communiqué du ministère de l'Intérieur tunisien publié après cette attaque. Le quatrième suspect n'a été interpellé que dans la soirée du 12 mars, selon la même source, qui n'a pas dévoilé les noms et nationalités des attaquants.
Le ministère de l'Intérieur a en outre affirmé que les motos étaient équipées d'«engins explosifs de fabrication artisanale».
Le ministre de l'Intérieur Hédi Majdoub s'est rendu à Kebili, où les funérailles du jeune policier ont eu lieu dans l'après-midi du 12 mars.
La Tunisie est confrontée, depuis sa révolution de 2011, à l'essor d'une mouvance djihadiste, déjà responsable de la mort de dizaines de soldats, policiers, civils et touristes étrangers.
Frappé de mars 2015 à mars 2016 par une série d'attentats sanglants, le pays n'a pas connu d'attaque majeure depuis. L'état d'urgence reste néanmoins de rigueur et des combats ont régulièrement lieu dans certaines régions frontalières. L'armée y est confrontée à des groupes affiliés à Daesh ou Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
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