Dans un climat tendu, opposants et partisans de la destitution de la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye s'étaient rassemblés, le 10 mars, à proximité de la Cour constitutionnelle à Séoul. Les deux camps étaient séparés par un imposant dispositif policier. Au total, plus de 20 000 membres des forces de l'ordre ont été déployés récemment dans la capitale sud-coréenne.
Bloqués par la police anti-émeutes, les manifestants en colère ont essayé d'escalader les autobus que la police avait disposés pour les empêcher d'accéder au tribunal.
Quatre personnes auraient été blessées lorsque la foule a tenté de forcer le barrage policier. Elles ont été transportées vers un hôpital à proximité mais deux d'entre elles ont perdu la vie. De son côté, la police a indiqué qu'elle mènerait une enquête.
Après des mois de turbulences politiques, les juges de la Cour constitutionnelle de la Corée du Sud – la plus haute instance judiciaire du pays – ont décidé le 10 mars à l'unanimité de destituer la présidente Park Geun-Hye, mise en cause dans un vaste scandale de corruption. Une présidentielle anticipée doit donc être organisée sous 60 jours.