International

Le Kremlin s’intéresse aux «tentatives» américaines d’écouter Vladimir Poutine

Sans donner davantage d'informations, le porte-parole du Kremlin a exprimé ses inquiétudes sur les possibles écoutes dont le président russe aurait été l'objet conformément aux informations diffusées le 8 mars par WikiLeaks.

«Les données publiées par WikiLeaks ont attiré notre attention comme l'attention de toute la communauté internationale. Il est évident qu’elles la méritent et que nous devions les lire attentivement», a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin aux journalistes le 9 mars, à propos des dernières publications de WikiLeaks. Un journaliste lui a demandé de s'exprimer sur «les cinq serveurs à l’aide desquels la CIA écouterait Poutine», conformément aux révélations de WikiLeaks.

«Washington ne cache pas ses écoutes des responsables russes et en particulier de Sergueï Kisliak [l'ambassadeur de Russie aux Etats-Unis]. C’est pourquoi WikiLeaks aurait pu ne pas le révéler. On peut le deviner», a précisé Dmitri Peskov.

La question du journaliste était polémique. Il faisait manifestement référence à un tweet de WikiLeaks du 8 mars, révélant que la CIA possédait cinq serveurs de test secrets dénommés PocketPutin.

Pour les experts cela n'est pas forcément lié au président russe. D'après eux, ces serveurs ne seraient pas utilisés pour écouter mais pour conserver les données recueillies lors des opérations d'espionnage. De plus, le mot «Putin» pourrait résulter de la contraction de deux mots anglais «put» et «in», ce qui signifie en français «mettre dedans».

Le 7 mars, le site de Julian Assange a entamé la diffusion d'une série des données secrètes de la CIA, en rendant publics près de 9 000 documents secrets de l'agence américaine.

Lire aussi : Révélations Vault 7 de WikiLeaks : la CIA affirme avoir été au courant, et accuse des fournisseurs