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Pour Bouteflika, l’instabilité de ses voisins nourrit «les résidus du terrorisme» en Algérie

Dix jours après la tentative d’attentat à Constantine, le président algérien a appelé tous ses citoyens à se mobiliser face au terrorisme et salué la «bravoure» et les «sacrifices» de l’Armée nationale populaire et des forces de sécurité du pays.

«Les foyers de tension et l’instabilité que connaît notre voisinage, où ont foisonné le terrorisme et le crime transfrontalier, représentent un défi sécuritaire qui menace encore notre pays», a déclaré le président Abdelaziz Bouteflika, dans un message lu en son nom par la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Houda-Imane Faraoun, à l’occasion de la Journée mondiale de la Femme.

Revenant sur la tentative d'attentat du 26 février contre un commissariat de police de Constantine, il a évoqué «un défi qui [venait] nourrir les résidus du terrorisme menaçant encore la terre sainte d’Algérie en ciblant vies et biens [du] peuple». Le président algérien a salué la «bravoure» et les «sacrifices» de l’Armée nationale populaire et des forces de sécurité du pays.

«Je salue aussi leurs victoires dans cette bataille et m’incline face à la mémoire des martyrs du devoir national et, tout particulièrement, de ceux tombés lors de l’accomplissement de leur noble mission», a-t-il souligné en appelant tous les citoyens à la «mobilisation» et à la «vigilance» face au terrorisme.

Malgré l'adoption, en 2005, d'une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la guerre civile qui a fait 200 000 morts pendant la «décennie noire» des années 1990, des groupes armés islamistes restent actifs dans l'est et le sud du pays. Ils visent principalement les forces de sécurité algériennes. Depuis le début de l'année, au moins 22 islamistes armés ont été tués dans ces régions, selon un décompte de l'AFP établi à partir de bilans officiels.

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Dans la soirée du 26 février, un policier algérien a fait avorter une tentative d'attentat-suicide devant un commissariat de la ville de Constantine, ouvrant le feu sur un kamikaze muni d'une ceinture explosive. Dans un communiqué, la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé que le policier en question avait tiré «avec précision» sur la ceinture du terroriste, provoquant une déflagration qui avait blessé deux policiers. Le lendemain, le groupe terroriste de Daesh a revendiqué l'attentat, identifiant le kamikaze comme Abou El Hassan Ali.