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Allemagne : Jean-Claude Juncker fustige les accusations de nazisme d'Erdogan

La tension est vive entre Berlin et Ankara, après l'annulation de meetings pro-Erdogan en Allemagne. Le président de la Commission européenne a fait son entrée dans l'arène, condamnant de façon très véhémente les déclarations du président turc.

«Je ne peux pas accepter que l'Allemagne actuelle soit comparée à l'Allemagne nazie. C'est une honte», a déclaré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans un entretien avec la télévision luxembourgeoise RTL.

«Je m'étonne des propos que j'entends en provenance de Turquie. Quand le président turc et son ministre des Affaires étrangères disent que l'Allemagne actuelle est pire que l'Allemagne nazie, je ne peux pas l'accepter», a martelé l'ancien Premier ministre luxembourgeois

«Nos parents et nos grands-parents ont vécu l'occupation nazie», a rappelé le chef de l'exécutif européen, né après la Deuxième Guerre mondiale en 1954.

Le président turc Erdogan avait accusé le 5 mars l'Allemagne d'user de «pratiques nazies» après l’interdiction en fin de semaine dernière par des autorités municipales allemandes de meetings électoraux en faveur du «oui» au référendum du 16 avril sur l'extension des pouvoirs présidentiels en Turquie.

Ces municipalités avaient mis en avant des problèmes logistiques pour justifier leur décision, arguant, dans au moins un cas, ne pas avoir été informées de la venue d'un ministre turc et du caractère politique de la manifestation.

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Les propos de Recep Tayyip Erdogan avaient provoqué la colère en Allemagne, la chancelière Angela Merkel appelant Ankara à «garder la tête froide».