Des centaines voire des milliers de photos de recrues et de vétérans féminines nues appartenant au corps des US marines, ont été partagées sur un groupe Facebook secret intitulé «Marines United». Plus d'une vingtaine des jeunes femmes photographiées à leur insu ont en outre été identifiées par leur rang et leur nom complet.
Ce groupe Facebook, suivi par plus de 30 000 personnes, regroupe des marines américains et britanniques – en activité et à la retraite – ainsi que des soldats de la Navy. Sur la page Facebook, le lien vers la collection d’images fournissait une introduction tout en délicatesse : «Et voilà pour vous, bande d’enfoirés assoiffés… c’est simplement le sommet de l’iceberg, il y en a plus à venir.»
Dans l’un des cas, une femme en uniforme a été suivie par un de ses frères d’armes qui l’a photographiée en secret alors qu’elle se changeait. Une fois postée sur le réseau social, la photo a vu un déferlement de commentaires obscènes inonder la page «Marines United». «Amène-là derrière et fais-la toi !», suggère un utilisateur alors que d’autres sont encore plus explicites, intimant des rapports sexuels par d’autres orifices : «Et dans le trou du c.., et la gorge, et les oreilles. Fais une vidéo…pour la science.»
Les activités du groupe «Marines United» ont été révélées par War Horse, une ONG dirigée par Thomas Brennan, un vétéran des US Marines. Dans la journée où Thomas Brennan a fait son rapport, les comptes impliqués ont été bannis par Facebook.
Quand elle a pris connaissance des événements, la hiérarchie militaire a vivement réagi : «Nous devons être brutalement honnêtes envers nous-mêmes, cette attitude blesse des membres de la famille des Marines, c’est une attaque directe contre notre ethique et notre héritage», s’est emporté le sergent major Ronald Green. «Ce n’est pas compatible avec nos valeurs et cela entrave notre capacité à effectuer notre mission», a t-il poursuivi. Le département de la Défense américain a ouvert une enquête sur des douzaines de soldats impliqués dans la diffusion de ces clichés.