«Toute cette histoire n'est qu'une tentative des Démocrates de sauver la face, après la perte d'une élection que tout le monde pensait gagnée d'avance pour eux», a déclaré le 45e président des Etats-Unis, Donald Trump, dans une série de tweets le 2 mars. C'est ainsi qu'il a entendu répondre aux accusations pesant sur son ministre de la Justice, Jeff Sessions, à qui on reproche de ne pas avoir fait part de ses contacts avec l'ambassadeur russe lors de la campagne électorale de Donald Trump, alors qu'il était sous serment pendant son audition devant le Sénat en janvier 2017.
«Le véritable problème, ce sont les fuites de données confidentielles. C'est une véritable "chasse aux sorcières"!», a poursuivi Donald Trump, en reconnaissant toutefois que son ministre aurait pu répondre «plus précisément» face à la commission parlementaire.
«Mais ce n'était clairement pas intentionnel. Il n'a rien dit de mal. […] Jeff Sessions est un honnête homme», a précisé le président.
En s'exprimant dans la soirée du 2 mars sur la chaîne d'actualité américaine Fox News, le ministre de la Justice avait expliqué que c'était son rôle de sénateur de rencontrer des diplomates et qu'il avait parlé de «choses normales», sans évoquer la campagne électorale avec l'ambassadeur russe.
«Quand je faisais campagne pour Trump, je n'ai pas été impliqué dans quoi que ce soit de ce genre. Vous pouvez en être sûrs», a-t-il insisté.
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Le 2 mars, les responsables du camp démocrate au Congrès américain, Chuck Schumer et Nancy Pelosi, ont demandé à ce que Jeff Sessions ne participe pas à l'enquête conduite par le FBI sur la campagne de piratage et de désinformation attribuée à Moscou, à cause de son «mensonge» sous serment. Pourtant, l'ouverture de l'enquête, rapportée par de nombreux journaux américains, n'était pas encore officiellement confirmée.