Les ministères américains de la Justice et de l'Education ont annoncé la fin des mesures mises en place par Barack Obama concernant les étudiants transgenres. Le gouvernement fédéral ne garantira plus aux étudiants transgenres le choix dans l'accès aux installations sanitaires non-mixtes, telles que les vestiaires ou les toilettes en fonction de leur «identité de genre».
La nouvelle a immédiatement suscité une levée de boucliers dans les associations de défense des minorités. Des centaines de manifestants sont descendus dans la rue à Washington pour protester contre ce qu'ils considèrent être un retour de la discrimination à l'encontre des personnes transgenres. Aux abords de la Maison-Blanche, les militants ont entonné le slogan : «Ni haine, ni peur. Les étudiants transgenre sont les bienvenus ici.»
La foule a acclamé Gavin Grimm, un adolescent transgenre, devenu une icône de la lutte LGBT aux Etats-Unis, pour avoir porté la question de l'accès aux toilettes devant la Cour suprême.
Avec le retrait des recommandations fédérales, c'est aux Etats fédérés et aux districts scolaires que revient la prérogative de fixer le cadre en matière de lutte contre les discriminations.
James Esseks, responsable LGBT de l'ACLU, la plus importante association de défense des droits civiques aux Etat-Unis reconnait que l'abrogation des recommandations fédérales ne prive pas pour autant les étudiants transgenres du droit à être protégé de toute discrimination.
La «guerre des toilettes» a débuté aux Etats-Unis en mars 2016 quand le gouverneur de Caroline du Nord a maintenu l'utilisation des toilettes publiques en fonction de l'identité sexuelle (physique) et refusé de prendre en compte l'identité de genre (psychique).