Plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre la venue de Benjamin Netanyahou, arrivé le 22 février en Australie pour une visite de quatre jours, sa première sur l'île-continent en tant que chef du gouvernement israélien.
«Nous sommes ici pour dénoncer le soutien de l'Australie à Israël, à une nation raciste d'apartheid», a expliqué l'avocate et auteur pro-palestinienne Randa Abdel-Fattah à l'AFP.
«C'est écœurant de voir que certains de nos dirigeants [...] ont déroulé le tapis rouge pour accueillir un criminel de guerre en Australie», a-t-elle déclaré.
«Nous sommes opposés à cela et disons aujourd'hui haut et fort à Malcolm Turnbull [le Premier ministre] et à [la ministre des Affaires étrangères] Julie Bishop, "pas en notre nom"», a-t-elle poursuivi.
Un hélicoptère de la police survolait la ville tandis que des manifestants dénonçaient par hauts-parleurs le soutien de Canberra au gouvernement Netanyahou. Les deux pays entretiennent des liens très forts depuis l'établissement en 1949 de relations bilatérales.
Sur une grande bannière on voyait le visage de Benjamin Netanyahou avec une moustache à la Hitler et le mot «fasciste» inscrit en-dessous.
Des manifestants pro-Israël ont également battu le pavé et, selon le journal The Australian, la police anti-émeutes est intervenue pour éloigner un homme criant «Longue vie à Israël» en direction des manifestants pro-palestiniens.
Ces derniers, réunis à l'initiative du Groupe d'action palestinien, ont tenté de se rendre vers l'hôtel de Benjamin Netanyahou mais ont été tenus par la police à bonne distance du complexe situé près du port.
Avant le début de cette visite, une soixantaine d'entrepreurs, d'universitaires, de membres du clergé et d'anciens hommes politiques australiens avaient signé une lettre expliquant que Canberra ne devait pas accueillir Benjamin Netanyahou, dont la politique consiste, selon eux, à «provoquer» et «opprimer» les Palestiniens.