Lors du passage de James O’Keefe dans l’émission de radio de l’animateur de Fox News Sean Hannity, les ondes ont porté de croustillantes promesses qui, si elles sont suivies d’effet, pourraient faire tanguer l’establishment médiatique américain.
Le créateur du Projet Veritas, qui se donne pour mission d’«enquêter et exposer la corruption, la malhonnêteté, les délits d’initiés, la fraude et autres méfaits» a annoncé détenir «plusieurs centaines d’heures» d’enregistrements issus des rédactions d’un média majeur.
Des taupes à la manoeuvre ?
Lors de son show radio, Sean Hannity a demandé à l’activiste combien de temps il avait passé à travailler sur ce projet et la réponse donnée vaut le détour : «Nous avons eu plusieurs personnes venant de l’intérieur qui sont venus à nous comme Julian Assange a eu des gens qui sont venus à lui. Nous avons eu accès à ces sources qui nous ont donné des informations et maintenant, nous allons les divulguer dans la semaine et dans le style de Wikileaks.»
Reste à savoir si les révélations de James O’Keefe auront autant d’impact que celles publiées régulièrement par le site du lanceur d’alertes australien et si, comme dans le cas de Wikileaks avec les e-mails du directeur de campagne d’Hillary Clinton John Podesta, les divulgations se feront au compte-gouttes.
Le temps d’attente ne devrait pas être très long. L’homme à la manoeuvre derrière le Projet Veritas a déclaré que les révélations pourraient intervenir «dès jeudi» à savoir le 23 février.
Quant à savoir qui est visé, James O’Keefe a lâché un indice de taille : «C’est un média dont Trump parle très souvent. Vous pouvez sûrement utiliser votre imagination.»
Sachant que le 45ème président des Etats-Unis a attaqué à plusieurs reprises CNN et parfois même directement ses journalistes lors de conférences de presse, le fait que la chaîne d’information soit la cible des révélations de James O’Keefe semble plus que probable.
Comme le rappelle le Huffington Post, en janvier 2016, ce dernier avait averti que «les médias» seraient ses prochaines cibles. Il avait alors déclaré : «Nous sommes à l’intérieur de leurs rédactions.»