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«Patrouilles de routine» : les USA déploient un groupe de porte-avions en mer de Chine méridionale

Ignorant la mise en garde récente de Pékin contre une aggravation des tensions en Asie du sud-est, la marine américaine a envoyé ses bâtiments de guerre dans cette région où se trouvent des îles dont la souveraineté est disputée.

Le porte-avions USS Carl Vinson de la classe Nimitz et le destroyer USS Wayne E. Meyer ont entamé «des patrouilles de routine en mer de Chine méridionale», a fait savoir la marine américaine quelques jours seulement après l'avertissement de Pékin lui intimant de se tenir loin de la région.

«La Chine a la souveraineté incontestable sur les îles de mer de Chine méridionale et leurs eaux adjacentes», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, le 15 février. «La Chine respecte et défend la liberté de navigation et de survol au-dessus de la mer de Chine méridionale en vertu du droit international, mais s’oppose à toute tentative d’un pays de miner la souveraineté et la sécurité au nom de la liberté de navigation et de survol», a-t-il prévenu.

Malgré cette mise en garde, des bâtiments de guerre américains sont entrés dans les eaux à la souveraineté contestée au terme de manœuvres réalisées près des îles d'Hawaii et de Guam. «Les exercices uni notre équipe et amélioré notre effectivité et notre disponibilité en tant que groupe de frappe», s’est félicité le contre-amiral James Kilby. Il a souligné que les Etats-Unis entendaient «démontrer leurs capacités en s’appuyant sur les solides relations existant avec leurs alliés, partenaires et amis dans la région indopacifique».

Les îles disputées près desquelles les navires de guerre américains sont déployés sont les îles Spratly qui comprennent plus de 750 îlots, atolls et récifs. Le Vietnam, les Philippines, la Malaisie, le Brunei revendiquent cet archipel. En dépit d'un jugement défavorable de la cour permanente d’arbitrage de la Haye, la Chine n'a pas renoncé non plus à ses prétentions territoriales. La juridiction internationale a n'a pas retenu les arguments de Pékin qui affirmait disposer de «droits historiques» sur la majorité des eaux stratégiques de la mer de Chine méridionale, donnant raison aux Philippines.

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