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Pékin veut «rafraîchir la mémoire» de Washington sur l'histoire de la mer de Chine méridoniale

Alors que les tensions régionales à propos de la souveraineté des îles en mer de Chine ne s'apaisent pas, Pékin rappelle à Washington que selon les traités signés pendant et après la Seconde Guerre mondiale, les îles Spartleys lui appartiennent.

Le ministre des Affaires étrangères chinois s'est permis un rappel historique à l'attention de Washington. Lors de sa visite officielle à Canberra, en Australie, il a déclaré que les Etats-Unis feraient bien de «se rafraîchir [la mémoire] sur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale».

Pour étayer son point de vue, il a expliqué faire référence à la déclaration du Caire de 1943 ainsi qu'à celle de Postdam de 1945, qui stipulent que le Japon devait rendre à la Chine tous les territoire conquis. 

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«Cela inclut les îles Nansha», a t-il affirmé, utilisant le nom chinois des îles Spratleys, au cœur du conflit territorial en mer de Chine. «En 1946, le gouvernement chinois avec l'aide des Etats-Unis – en accord avec la loi internationale – a repris les îles Nansha, alors occupées par le Japon, pour de nouveau y exercer sa souveraineté», a t-il rappelé. Il est ensuite revenu à la situation actuelle, remettant en cause l'attitude «des pays voisins» qui utilisent des méthodes «illégales» pour occuper ces îles.

Côté américain, le chef de la diplomatie Rex Tillerson, a tenu mi-janvier des propos très offensifs sur le sujet, avertissant Pékin qu'elle «n'aurait pas accès» à ses îles artificielles en mer de Chine méridionale.

En visite au Japon, le secrétaire à la Défense James Mattis a reproché à la Chine de «mettre en pièce la confiance des nations de la région», mais a tenu à minimiser les manœuvres militaires américaines dans la région et appelé à résoudre le conflit de manière diplomatique.

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