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Bonn : le secrétaire d’Etat américain interrompu par sa propre délégation

Lors d’une réunion entre le secrétaire d’Etat Rex Tillerson et son homologue russe Sergueï Lavrov, les américains ont subitement demandé aux journalistes de quitter la salle. Un épisode qui n'a pas manqué d'étonner le ministre russe.

Dans le cadre du G20 à Bonn, la première rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d’Etat Rex Tillerson a débuté par la traditionnelle poignée de main devant les caméras. C'est le chef de la diplomatie russe qui a ouvert la réunion. «Monsieur le secrétaire d’Etat, je vous remercie de cette opportunité d’avoir un premier contact après que votre prise de fonctions et je voudrais vous féliciter encore une fois», a-t-il déclaré.

Sergueï Lavrov a également répondu à une question d'un journaliste qui cherchait à savoir si «les turbulences» à Washington avaient des conséquences sur les relations russo-américaines. «Il faut comprendre que nous n’intervenons pas dans les affaires internes d’autres nations», a-t-il rappelé, faisant ici allusion à la récente démission du conseiller à la Sécurité nationale américaine Michael Flynn, accusé d'avoir eu des contacts avec des responsables russes avant l'investiture de Donald Trump.

Puis ce fut au tour de Rex Tillerson de prononcer son allocution d’ouverture, mais la délégation américaine l’a interrompu pour exiger que les journalistes quittent la salle.

«Pourquoi les avez-vous chassés ?», s’est étonné le ministre russe, comme le rapporte Bloomberg.

Après cette première rencontre très attendue, Rex Tillerson s’est borné à une déclaration de moins d’une minute et n'a pas souhaité répondre aux questions.

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Les deux parties ont qualifié les négociations de «productives» et se sont dits prêts à trouver des moyens pour améliorer les relations bilatérales. La Syrie, l’Afghanistan et l’Ukraine ont été abordés lors de la rencontre. La question délicate des sanctions imposées à Moscou par l’administration Obama n’a, elle, pas été soulevée.