«A partir de neuf ans, les enfants peuvent être incorporés dans des camps d'entraînement. Et nous savons que des enfants de cet âge – parfois même plus jeunes – sont impliqués dans des exécutions et des attentats», s'inquiète Rob Bertholee, directeur de l'AIVD, le renseignement néerlandais.
Un rapport publié le 15 février 2017 par l'AIVD estime ainsi qu'environ 80 enfants éligibles à la nationalité néerlandaise se trouvent dans les zones de combat en Syrie et en Irak. Alors que l'emprise de Daesh se réduit en Syrie, notamment après que la Russie est intervenue à la demande de Damas, l'AIVD s'inquiète du possible retour aux Pays-Bas des djihadistes de nationalité néerlandaise. Et, avec ces derniers, que l'AIVD estime au nombre de 270, des enfants dont certains sont nés au Moyen-Orient et n'ont connu que la guerre.
Les enfants traités comme des djihadistes adultes
«Les enfants comme les adultes ont possiblement pris part aux combats ainsi qu'à d'autres actes de violence», constate l'AIVD dans son rapport, soulignant que les violences auxquelles les enfants ont été exposés, aurait pour résultat une résistance et une indifférence accrue. Les services secrets néerlandais préconisent par conséquent de considérer les enfants de retour de Syrie et d'Irak comme des «voyageurs djihadistes». En clair : les enfants des zones de combats ont «perdu leur innocence», déplore Rob Bertholee.
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