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OTAN : le chef de l'Alliance appelle à (encore) augmenter les dépenses de défense

Face aux préoccupations exprimées par Donald Trump, le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a jugé «prioritaire» pour l'Alliance atlantique la question de la hausse des dépenses de défense.

«Peu importe le langage, la chose la plus importante est de réussir, [...] d'augmenter les dépenses de défense, et c'est exactement ce que nous sommes en train de faire», a déclaré Jens Stoltenberg, lors de la traditionnelle conférence de presse organisée à la veille d'une réunion ministérielle des 28, au siège bruxellois de l'OTAN, qui se tient le 15 février.

«Les dépenses de défense, le partage du fardeau, c'est notre première priorité», a-t-il insisté.

A la veille de recevoir pour la première fois à Bruxelles le nouveau secrétaire américain à la Défense James Mattis, le secrétaire général de l'OTAN a annoncé qu'en 2016 les dépenses de défense «des Alliés européens et du Canada» avaient augmenté de 3,8%, «nettement plus» que prévu. Le surplus par rapport à 2015 représente environ 10 milliards de dollars, a souligné le chef de l'OTAN, et de plus en plus d'Alliés se rapprochent de l'objectif de dépenses militaires atteignant 2% de leur PIB.

Le chef de l'OTAN a qualifié l'augmentation de 2016 de «pas important dans la bonne direction». «Mais ce n'est pas suffisant, nous devons faire davantage», a plaidé l'ex-Premier ministre norvégien. «On n'attend pas de tous les Alliés de l'OTAN qu'ils respectent l'objectif des 2% immédiatement, mais qu'ils cessent de réduire» leurs dépenses, a aussi dit Jens Stoltenberg, interrogé sur les soucis budgétaires de l'Italie.

Selon des chiffres de l'OTAN datant de juillet 2016, l'Italie alloue l'équivalent de 1,11% de son PIB aux dépenses militaires, l'Allemagne 1,19%, la France 1,78%, contre 3,61% pour les Etats-Unis.

Jens Stoltenberg a cité la Roumanie, ainsi que la Lituanie et la Lettonie, qui «avancent vite» vers les 2%. Cette cible, à atteindre à l'horizon d'une décennie, avait été fixée lors d'un sommet de l'OTAN au Pays de Galles en 2014.

Lors de sa campagne électorale, Donald Trump avait insisté sur ce thème, signifiant que les Etats-Unis réfléchiraient à deux fois avant de respecter leurs obligations envers l'OTAN si les alliés européens ne se rapprochaient pas plus rapidement de l'objectif. Parmi les 28 pays membres de l'Alliance, seuls cinq (Etats-Unis, Grèce, Royaume-Uni, Estonie, Pologne) dépensent au moins 2% de leur PIB dans la défense.