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Clientélisme, jet privé... Martin Schulz accusé de fraudes lors de son mandat au Parlement européen

Ingeborg Grässle, à la tête de la commission de contrôle budgétaire de Bruxelles, a déclaré vouloir ouvrir une enquête pour fraude, après les articles du Sunday Times et de Der Spiegel sur l'ancien président du parlement européen, Martin Schulz.

Après avoir quitté les arcanes de Bruxelles, Martin Schulz risque de voir sa candidature face à Angela Merkel pour la chancellerie allemande mise à mal par une affaire de fraude datant de son mandat européen. 

Parmi les révélations du Sunday Times et de Der Spiegel, on apprend que l'ancien président du parlement européen aurait fréquemment utilisé un jet privé coûtant 20 000 euros de l'heure, pour voyager entre Bruxelles, Strasbourg et Berlin. Or, son lieu de travail n'est limité qu'à la capitale belge. 

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L'ancien président du Parlement aurait aussi demandé à ses assistants de se livrer à des tâches non comprises dans leurs prérogatives. Ainsi, l'un d'eux aurait démissionné après s'être vu demander à plusieurs reprises... de repasser les pantalons de Martin Schulz. 

Sont aussi évoquées des pratiques de clientélisme : des alliés de Schulz auraient été nommés à des postes grassement payés au sein de l'administration du Parlement, sans passer par les procédures régulières de recrutement. En outre, les personnes nommées n'auraient, dans de nombreux cas, pas disposé des qualifications requises pour ses postes. 

En réaction à ces révélations, Ingeborg Grässle, qui dirige le puissant comité de contrôle budgétaire des fonds de l'Union européenne, a déclaré que l'ancien président du Parlement avait créé un «système stalinien de clientélisme» et qu'il était nécessaire d'ouvrir une enquête. «Schulz a outrepassé les règles sans gêne pour satisfaire son ambition politique. J'espère que ces révélations feront l'objet d'une enquête», a-t-elle déclaré. 

Martin Schulz n'a, jusqu'à présent, pas souhaité répondre à ces accusations, qui tombent peu après sa nomination en tant que candidat du SPD pour ravir la chancellerie à Angela Merkel lors du scrutin de cette année. 

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