«Dans un avenir proche, j’aurai un contact avec le nouveau secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson et nous en discuterons [de la situation en Ukraine] et d’autres grandes questions d'actualité au plan international, ainsi que les questions liées à nos relations bilatérales», a déclaré chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, dans une interview donnée à la chaîne de télévision russe NTV.
A propos de la situation en Ukraine, Sergueï Lavrov a souligné qu'il ne voyait pas d’alternative aux accords de Minsk censés résoudre le conflit dans l’Est de l’Ukraine. «Les Européens et, j’espère aussi que les Américains le confirmeront. Je dis "j’espère" parce que l’équipe américaine qui sera chargée de l’Ukraine n’a pas encore été formée», a précisé le ministre russe.
Comme toute l’équipe de Barack Obama, de sa propre initiative, a quitté le département d’Etat avec lui, la nouvelle équipe est en train d’être formée. «Rex Tillerson en tant que nouvelle personne dans ce domaine passe au crible le détail des problèmes que nous traiterons. Je suis sûr que ce processus sera terminé assez vite», a déclaré Sergueï Lavrov.
«Appeler à la conscience des autorités ukrainiennes est une perte de temps»
Le ministre russe a expliqué les raisons de l’aggravation de la situation dans le Donbass ces derniers jours. Selon lui, des bataillons ukrainiens de volontaires qui ne sont pas contrôlés par l’armée ukrainienne ont provoqué un regain de violence.
«Malgré le cessez-le-feu déclaré il y a quelques jours, les forces armées ukrainiennes renforcent leurs troupes et armements près de la ligne de contact dans des zones résidentielles, ce qui viole ce que nous avions négocié et ce que le président ukrainien Petro Porochenko et ses représentants avaient signé», a déploré le chef de la diplomatie russe.
Mais en appeler à la conscience des autorités ukrainiennes est une perte de temps, estime Sergueï Lavrov. «Ce que les Ukrainiens, notamment Klimkine [ministre ukrainien des Affaires étrangères], déclarent à longueur de journée, témoigne qu’ils s'enfoncent volontairement dans la russophobie qui ne mène nulle part», a-t-il conclu.