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Quand la fédération de tennis américaine diffuse l'hymne nazi lors d'un match avec l'Allemagne

Lors d'un match de la Fed Cup de Tennis, les organisateurs américains de la compétition ont diffusé la version entière de l'hymne allemand écrit au XIXe siècle. Problème : depuis la chute du IIIe Reich, certains de ses passages ne sont plus joués.

C'est une maladresse qui passe très mal : lors d'un match de la Fed Cup de tennis à Hawaï, opposant l'Américaine Alison Riske à l'Allemande Andrea Petkovic, le 11 février, les organisateurs de la rencontre ont diffusé... une partie de l'hymne national allemand utilisé sous le IIIe Reich. Il s'agit, très précisément, des deux premiers couplets de l'hymne composé au XIXe siècle, le Deutschlandlied, qui ne sont plus joués pour célébrer la République fédérale. Les passages en question évoquent notamment «l'Allemagne par dessus tout, au-dessus de tout au monde».

Nous sommes en 2017. Quelque chose comme ça ne devrait tout simplement pas arriver aux Etats-Unis

«Je n'avais jamais éprouvé un tel manque de respect de toute ma vie», a réagi, outrée, Andrea Petkovic. «Cela fait 13 ans que je participe à la Fed Cup et c'est la pire chose qui me soit arrivée», a ajouté la joueuse de tennis allemande, qui a par ailleurs perdu son match contre son adversaire américaine. «Nous sommes en 2017. Quelque chose comme ça ne devrait tout simplement pas arriver aux Etats-Unis», a poursuivi la sportive, évoquant également un «modèle d'ignorance».

La désastreuse maladresse des organisateurs du tournoi a également mis hors d'elle la coach de l'équipe allemande, Barbara Rittner. «C’est un scandale absolu, un incident irrespectueux et inexcusable, j’aurais pu en pleurer. Ecouter l’hymne national à la Fed Cup est un moment sacré», a-t-elle ainsi déclaré.

Conscient de la portée de sa bévue, la fédération américaine de tennis (USTA) a exprimé sur Twitter ses excuses sincères envers l’équipe allemande et ses fans, pour avoir fait jouer un «hymne national dépassé».

«Cette erreur ne surviendra plus», a assuré l’USTA. Ce à quoi son homologue allemande a répliqué : «Nous l’espérons… ».

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