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Bruxelles : quand une marche aux flambeaux féministe dégénère (IMAGES)

Une manifestation nocturne contre les violences sexistes de rue a dégénéré à Bruxelles. Les organisatrices font état de violences policières, tandis que les forces de l'ordre assurent être intervenues contre la réalisation de graffitis.

Une grande confusion les conditions dans lesquelles une manifestation féministe organisée dans la soirée du 11 février dans la rue des Grands Carmes de Bruxelles, s'est terminée. D'après les organisatrices de l'événement, citées par la presse belge, des membres des forces de l'ordre en civil ont «attaqué par surprise» les manifestantes.

Selon une internaute se présentant comme une journaliste indépendante, des policiers ont cherché à «contrôler toutes les identités» et se sont montrés violents.

Une vidéo partagée sur Facebook par cette personne atteste, en tout cas, du chaos sonore qui régnait durant l'intervention policière : on y entend des hurlements difficilement compréhensibles fuser en direction des forces de l'ordre, immobiles à un carrefour. On distingue dans le brouhaha quelques insultes, ainsi que les invectives : «Dégage !» ou «Vous êtes dingues, vous êtes malades !»

A un moment donné, un pétard éclate au pied d'un agent des forces de l'ordre, qui demeure impassible. Une autre scène impliquant policiers et manifestantes semble avoir lieu dans une rue adjacente. «Les flics nous matraquent», entend-on crier une participante de la mobilisation. Puis, une femme s'inquiète de la charge que prépareraient les policiers, et la vidéo prend fin.

La mobilisation, une marche aux flambeaux intitulée «Reclaim the night» («Revendiquer la nuit»), avait pour objectif de permettre aux femmes de «se réapproprier la rue la nuit contre les violences sexistes». Une manifestation portant le message «d'un féminisme inclusif, intersectionnel et pro-choix (pour le libre choix en matière d'avortement, du port ou non du hijab, la liberté des travailleuses-rs du sexe)».

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